Bienvenue à l'Église St Abonde de St Haon le Vieux

Saint Haon Le Vieux, autrefois Saint Haon l’Eglise était la paroisse de Saint Haon Le Châtel, jusqu’au XVe siècle. Citée dès 949 dans les chartes de Cluny, une paroisse unique existait avant le XIe siècle à La Barre sous le vocable de Saint Bonnet. Elle aurait été englobée par Saint Haon l’Eglise se séparant de Saint Haon la Ville devenue Saint Haon de Châtel.

Le terme « Vieux » viendrait du latin vicus signifiant le « village à la campagne » et non pas de vetus signifiant « ancien ».

Il y avait donc « Saint Haon le Chasteau » et « Saint Haon le village ».

L’église fait partie de la paroisse Sainte-Madeleine en Côte Roannaise qui comprend 14 clochers.

 

St ABONDE

ABUNDIUS, martyr à Rome se signala pendant la persécution de l’empereur Valérien, par son zèle envers les restes des martyrs auxquels il donnait une sépulture ; ce zèle lui procura le bonheur d’être associé à leur triomphe. Ayant retiré d’un cloaque, où il avait été jeté, le corps de Sainte Concorde, il y fut précipité à son tour, tout vivant avec Saint Irénée qui le secondait dans ses œuvres.(entre 253 et 260).

St Abonde est honoré dans la région de Lyon, ainsi que St Hand ou St And qui sont cités comme les mêmes saints que St Abonde .

 

La statue de Saint Abonde est placée à l’extérieur de l’église, au-dessus du porche d’entrée. Actuellement, Saint Haon Le Vieux célèbre son saint le 26 août.

DE LA CHAPELLE À L'ÉGLISE

Avant 1610, une chapelle entourée d’un cimetière est construite sur la place actuelle.

-   En 1612, une grande cloche est fondue dont le parrain est le fils de Monsieur de la Chambre et la marraine la fille de Monsieur Langeron.

-   En 1786 sur la place centrale, se dressait une église à une seule nef, avec chœur plafonné et nef lambrissée, agrandie en 1826 mais dont la partie la plus ancienne remontait au XIVe siècle

-   En 1787, Marie Blanche de Nompère y est enterrée.

-   En 1805, le conseil de fabrique qui gère les biens de l’église de la paroisse pense que le cimetière est mal placé et l’église vétuste ne répond plus aux besoins de la population composée de 900 habitants. Le conseil municipal, lui, envisage seulement des réparations qu’il entreprend de 1830 à 1850 : Chœur, clocher, toiture, mur du cimetière.

-   En 1853, le curé Seguin propose la reconstruction et son plan de financement. Le conseil municipal refuse.

-   En 1855, le curé s’engage à trouver des fonds nécessaires pour la construction d’une nouvelle église. Le conseil municipal accepte. Le curé organise des souscriptions auprès des paroissiens qui émettent leurs souhaits : une église deux fois plus grande et un autre emplacement au sein du village.

L'ENGAGEMENT D'UN CURÉ ET D'UN ARCHITECTE

-  Après vingt ans d’hésitation, alors que l’ancienne église menaçait de tomber en ruine, la construction de la nouvelle église peut débuter et c'est à l’architecte roannais Etienne Paszkowicz.

- En juillet 1876, Etienne Paszkowicz est à Saint Haon Le Vieux en présence du maire, monsieur Stéphane Bertaud, de son adjoint Charles Palais et du prêtre de la commune, le curé Seguin pour poser et assister à la pose de la première pierre de la nouvelle église.

-  En 1880, le vieux cimetière et la vieille église sont démolis. Seules, la croix sur la place de l’ancien cimetière et la croix Monloup témoignent de cette époque.

Notre église fait sans doute partie de l’époque des curés bâtisseurs (1840 à 1890). Ces prêtres exemptés du service militaire participaient à la construction des églises. La France, à cette époque connait un mouvement inouï et intense d’édification d’églises, construites dans le style néo-gothique très en vogue au XIXe siècle.  (Cathédrale Notre dame de Paris, Basilique de Vézelay réalisées par Eugène Viollet-le-Duc architecte français connu pour ses restaurations d’édifices religieux et châteaux.)

Etienne PASZKOWICZ

Etienne Paszkowicz a laissé de très belles réalisations dans notre région pour que nous nous arrêtions sur le personnage. 

Emigré polonais né à Varsovie en 1846. Condamné à mort par l’empire russe lors de l’insurrection polonaise, il trouve refuge en France auprès de son oncle, le docteur Michalowski, bien connu dans l’immigration polonaise.

Arrivé à Paris en 1866, il suit des cours de L’Ecole Spéciale d’Architecture. De nouveau, il repart au combat dès la guerre de 1870, est capturé par les allemands et fait prisonnier à Cologne.

Il s’établit enfin à Roanne comme architecte. Nommé architecte des monuments historiques du département de la Loire, il obtient en 1920 une médaille d’or et le prix d’honneur de l’Association provinciale des architectes français.

Il se marie avec Jeanne Marie Vadon et ont trois enfants.

Certaines de ses belles réalisations sont connues, comme la chapelle de l’institution Saint Joseph aujourd’hui le Lycée Saint Paul et les deux magnifiques demeures Place du Marché à Roanne : la Maison Déchelette style Renaissance et l’immeuble style Louis XVI à l’angle de la rue du coq. Sans compter la construction de 22 églises dont celle de Renaison.

Ce constructeur aime laisser des traces comme inscrire très discrètement dans la pierre les symboles pérennes que son âme de déraciné lui inspire : un coq, emblème de la France, sa terre d’accueil, à l’angle de la rue du coq à Roanne et un aigle blanc, emblème de sa terre natale sur une colonne à la sortie de l’église de Saint Haon Le Vieux. Ou encore, gravé dans la pierre au fond de l’église le prénom de sa fille Marthe (A vous de la découvrir !).

Il meurt en 1923 et est enterré au cimetière de Roanne.