Marie de Magdala, confondue avec la pécheresse de l'Evangile, serait aussi la sœur de Marthe et de Lazare. Les populations sans s'arrêter à ces questions théologiques ont adopté la légende de son arrivée en Provence.

Iconographie :

Sainte Madeleine a été figurée sous des aspects divers dans les œuvres d'art foreziennes. Elle est présente au pied du Christ en croix, en compagnie de la Vierge et de saint Jean, dans toutes les scènes de la crucifixion. Elle est ainsi sur le vitrail du chevet de l'église de Saint-André d'Apchon. Madeleine est encore figurée dans les groupes de «Mise au tombeau», elle tient dans ses deux mains un vase contenant le parfum dont elle a oint les pieds de Jésus lors du repas chez Simon et qu'elle a apporté avec elle au Sépulcre. Une autre figuration se trouve sous le porche à l'église de Noirétable la sainte est montrée allongée sur le sol, accoudée sur son bras gauche, l'autre main posée sur une tête de mort devant laquelle elle médite.

Elle illustre l'épisode légendaire selon lequel Madeleine s'était retirée dans la grotte de la Sainte Baume en Provence afin d'y faire pénitence. Elle est souvent représentée les cheveux longs et dénoués pour signifier son repentir et sa pénitence.

Culte :

Plusieurs chapelles dédiées à sainte Madeleine étaient des lieux de pèlerinage : Sainte Madeleine de la Chalme à Arcon (détruite) qui a donné son nom aux Monts de la Madeleine, prolongement septentrional du Forez. Les habitants s'y rendaient le lundi des rogations, le 22 juillet et le 16 août (saint Roch).